eurovision off 2016

Stockholm 2016 – des souvenirs aigres-doux

 

The country that got the second highest score with 323 points…

Notre dépression post eurovision a débuté samedi soir à 00:36 ! Il suffisait que l’Ukraine obtienne 300 points pour passer devant l’Australie. Et quelque soit le gagnant du télévote, à 00:36, Petra nous a annoncé que le micro de cristal retournait à l’Est des Carpates.

C’est donc vers Kiev que nos regards vont se tourner et autant le dire, la destination ne nous fait pas rêver. Fabrice et Farouk sont heureux, Aïtor et moi pleurons la victoire manquée de l’Australie. Une victoire pourtant à portée de mains, ou de points, mais je garde la partie mathématique de ce petit bilan pour un autre jour.

Jamala n’aura complètement séduit ni les jurys, qui lui ont préféré Dami Im, ni les téléspectateurs, qui ont sans surprise plébiscité Sergey Lazarev. Il n’empêche que 1944 est devenue samedi soir la 61ème (64ème en fait) chanson gagnante du concours eurovision de la chanson.

Quoi qu’en dise l’UER, il s’agit d’une victoire éminemment politique. Politique évidemment pour les paroles de la chanson, politique surtout pour l’image finale du duel de drapeaux Russes et Ukrainiens, politique sans doute dans le positionnement des téléspectateurs, politique aussi pour la façon dont s’est passée la finale nationale Ukrainienne.

Si le concours 2017 se déroule effectivement en Ukraine, parce que financièrement, politiquement et militairement il y est rendu possible, nous aurons a priori le choix entre Kiev et Odessa. Odessa, sur la rive nord de la mer noire, peut paraître plus attrayante que la capitale, mais ce serait oublier que la ville semble plus homophobe encore que sa grande soeur – sans compter que des chars russes stationnent à 200km à vol d’oiseaux.

 

Mais avant de penser à 2017, savourons un peu encore 2016. Restons quelques jours de plus sur les quais Stockholmois et dans les ruelles de Gamla Stan. Stockholm est sans doute une des villes les plus agréables de celles que le concours nous aura permis de visiter. Si les suédois n’ont pas forcément l’image d’un peuple très chaleureux, leur capitale n’en est pas moins charmante et accueillante. Plus métissée que dans mon souvenir, plus vivante aussi, mais avant tout paisible ou apaisée, en tout cas apaisante. Et dans la frénésie d’une quinzaine eurovision, ce calme, l’omniprésence de l’eau et des espaces verts, fut plus qu’agréable.

Restons un instant encore, hilares, à regarder Måns et Petra nous conter l’eurovision. Les Suédois ont sans doute produit un des plus beaux, des plus drôles et des plus émouvants concours eurovision. Une scénographie magnifique, des séquences vidéo drôlissimes, d’inoubliables interval acts, deux grands présentateurs, le tout teinté de glamour et de cet humour typiquement suédois.

 

Et ce moment de nostalgie ne serait pas complet si je n’évoquais pas notre représentant national. Amir réalise la plus belle performance française depuis 2002 !

Je ne croyais pas beaucoup en lui jusqu’à samedi soir j’avoue. Il faut dire que la première répétition technique a été comme une douche froide pour l’ensemble des français présents à Stockholm. Alors que l’on entendait depuis une semaine “France” “France” “France” un peu de partout dans le centre de presse, l’apparent manque de travail en amont sur la prestation d’Amir, nous a fait craindre le pire. C’était sous-estimer notre délégation, qui, sans que je n’en prenne conscience, a fait le job. Quand on compare la vidéo de samedi soir à celle que nous avions découvert une semaine plus tôt, c’est un peu le jour et la nuit, ou comme dirait Stéphane, le vide sidéral et un ciel étoilé… Là où d’autres réussissent, en une prise, à produire un impeccable moment télé, les français ont pris leur temps. Mais c’est après tout le résultat qui compte et on ne peut que féliciter, Amir évidemment, notre nouveau chef de délégation Edoardo Grassi et Nathalie André, la chef des divertissement de France 2. Vous allez dire, ça fait cirage de pompes, mais non, c’est vraiment sincère – si vous lisez l’historique des posts de ce site, vous saurez que je n’ai pas l’habitude de mâcher mes mots.

L’équipe française ne se résume évidemment pas à ces trois là, mais comme c’est sur ceux-là que se déchainent les critiques quand critiques il y a, c’est ceux-là que je vais aujourd’hui applaudir.

 

Allez, une salve d’applaudissements ! Pour Jamala, pour Dami, pour Amir, pour Barei, pour Christer, pour Måns et Petra. Pour eux et pour tous les autres, artistes, techniciens, agents de sécurité ou encore bénévoles, qui ont fait de ce concours eurovision 2016, un inoubliable moment.

 

Tack Stockholm !
Побачимось наступного року !